Vous avez dit “psy”?
Distinguons les professions

A LA RENCONTRE DU MOT “PSY”

Tout le monde a déjà entendu dire le mot “psy” dans le langage courant. Vous êtes-vous déjà poser la question : “en fait, que signifie ce terme utilisé communément dans le langage courant ? ”

Le “petit Robert” indique que ce terme familier du langage courant est utilisé pour parler des professionnels du domaine de la psychologie, de la psychiatrie, de la psychanalyse dans leur ensemble et cela sans que la distinction soit faite entre les uns et les autres.

LES TITRES et LES DIPLÔMES, DONT LES COMPÉTENCES TRAITENT DU PSYCHISME, NE MANQUENT PAS

Pour mieux comprendre la finalité de toutes ces professions, une tentative de distinction de certaines d’entre elles pourrait vous aider à choisir le thérapeute qui répondrait le mieux à vos besoins selon ses qualifications, approches, méthodes, orientations,…
C’est sur base des fiches descriptives réalisées par le SIEP (https://metiers.siep.be/metier) et le site https://pascaleclerbaux.com notamment que nous avons essayé de clarifier les spécificités des différents métiers .

Les Conseillers Conjugaux et Familiaux, les psychologues, psychanalystes, assistants en psychologies, les psychiatres,…abordent le psychisme suivant différents angles : orientations humanistes, contextuelles, systémiques, psychanalytiques, cognitivo-comportementales, diagnostics, traitements,… chacun compose selon ses affinités et sa formation.
Chaque professionnel réorientera le(s) client(s) au besoin dans certains domaines (ex : juriste, assistants sociaux, autres thérapeutes pour ses spécificités,…). Le suivi peut être poursuivi en parallèle ou pas en fonction de chaque situation.
La liste de professionnels ci-dessous n’est évidemment pas exhaustive.

  • Le Conseiller Conjugal et Familial :

Le/La Conseiller∙e Conjugal∙e et Familial∙e (CCF) assure des entretiens d’aide portant sur la relation. Son intervention clinique concerne la personne dans sa globalité reçue individuellement, en famille, en couple ou en duo. Ceux qui reçoivent en entretien peuvent être considérés comme des cliniciens du lien.

En effet, Il/Elle est “acteur professionnel” de la relation d’aide, de la gestion de conflits, de la parentalité et de la clarification de difficultés dans un contexte de relations humaines. Son intervention clinique concerne la personne, le couple et la famille dans sa globalité.

Il/Elle exerce également des activités d’accueil, d’information et de prévention ayant trait à la vie relationnelle, affective, sexuelle et familiale. Il/Elle effectue une animation de groupes de réflexion de jeunes ou d’adultes sur les questions liées à la vie relationnelle, affective, sexuelle et familiale et participe à des actions de sensibilisation sur ces questions.

Notons au passage que le titre est trompeur : le CCF ne se situe pas dans la sphère du « conseil » bien au contraire.
Dans le cas du conseiller conjugal et familial, le terme “conseil” signifie “tenir conseil”, une forme de délibération pour prendre une décision et ensuite agir. C’est une communication sous forme d’un dialogue réflexif où prévaut la pensée de l’autre. Cette notion est expliquée dans le livre “l’acte de tenir conseil” de Alexandre Lhotellier.

Le Conseiller Conjugal et Familial ne travaille pas avec des enfants en bas âge sauf en famille. Son public cible est principalement l’adulte, le jeune adulte, l’adolescent.
Vous pouvez trouver une explication plus large du métier dans l’onglet “thérapie par un conseiller conjugal et familial”

  • Le psychiatre :

Le psychiatre diagnostique et traite des patients atteints de maladies mentales, de troubles psychiques ou de désordres émotionnels. Ces affections peuvent être d’origine organique, affective ou situationnelle : névrose, psychose, phobie, schizophrénie, dépression, troubles bipolaires, angoisses, maladies psychosomatiques, syndromes post-traumatiques, dépendances, anorexie, troubles compulsifs,…
A partir du diagnostic, le psychiatre détermine et met en œuvre les moyens thérapeutiques : un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, lithium, etc.) et/ou une psychothérapie. Selon les besoins, le psychiatre peut accompagner lui-même ses patients ou faire appel à d’autres intervenants.

  • Le psychanalyste :

Il est le fervent défenseur de la psychanalyse dans sa pratique. Pas de diplôme pour l’obtention du titre mais une reconnaissance des confrères qui avalisent sa pratique psychanalytique.

  • Le psychologue clinicien :

Profession protégée, les études portent sur la compréhension du psychisme humain en général. Le psychologue dispose de connaissances pointues en matière de fonctionnement psychique, de psychopathologies et de relations interpersonnelles.
La visée de ses interventions est de préserver, maintenir ou améliorer le bien-être, l’équilibre, l’autonomie, la qualité de vie et la santé psychique des patients. Il veille également au développement des capacités relationnelles et à l’intégration sociale.
En fonction de sa spécialité, le psychologue intervient dans des contextes très différents pour traiter des problématiques variées : prise en charge de personnes souffrant de troubles psychiques, activités de prévention et de dépistage de troubles du développement, soutien psychologique de personnes en difficultés.

  • Le psychologue du travail :

Bien souvent présent en entreprise, c’est la personne qui étudie le comportement humain dans l’organisation du travail afin de faire des recommandations pour assurer le bien-être et l’efficacité du personnel et leur permettre de développer leurs compétences.

  • Le neuropsychologue :

Ce professionnel évalue le fonctionnement psychologique. Il s’occupe de patients dont les difficultés ne sont pas directement liées à une affection du système nerveux central : troubles d’apprentissage, troubles développementaux, troubles de l’attention, troubles psychopathologiques,… Il intervient également auprès de patients qui présentent des pathologies ou des lésions du système nerveux central tels qu’un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, une pathologie neuro-dégénérative, une infection encéphalite ou méningite, une tumeur cérébrale…Il réalise et fait passer des tests à leurs patients et signifie des diagnostics.

  • Le sexologue :

Cet intervenant réalise des consultations et des actions d’information, de prévention et d’éducation au sujet de la sexualité humaine dans ses aspects biologiques, psychologiques et sociologiques.
Il intervient auprès de particuliers ou de couples dans des contextes de troubles du rapport sexuel : problèmes de désir, problèmes de l’imaginaire (fantasmes), mésententes sur les préliminaires, perte de l’érection, douleurs, malaise, absence d’orgasme, usure du couple, problèmes de la vie courante qui entravent la sexualité du patient, etc.
En consultation, la première étape pour le sexologue sera de réaliser une anamnèse. Il s’assure que son patient ait consulté un médecin pour vérifier s’il y a une cause organique aux troubles dont il souffre. Il prend en charge des patients dont les troubles n’ont pas d’origine physique. Néanmoins, il intervient dans des situations de troubles organiques qui ont un effet au niveau psychologique (perte de confiance, peur de l’échec, modification de comportements installés,…)

  • Le médiateur :

Cette profession est centrée sur la communication pour une meilleure conciliation en cas de conflits divers entre des personnes, des difficultés d’entente. La fonction première est juridique et contribue à désengorger les tribunaux.